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MONROSE


son attachement à toute épreuve et par la désirable perfection de sa beauté… »

« Sa beauté ! je n’avais vu que des traits d’un agrément ordinaire. La taille était à la vérité distinguée, mais la peau me semblait un peu plus brune que de raison… Pendant que je me retraçais ces détails, mademoiselle Adélaïde se montre à peine vêtue, jambes nues et, pour ainsi dire, prête à tout événement. Croyez-vous qu’elle va paraître interdite de voir un homme aux côtés de son amie ? qu’elle va rougir de l’idée dont un tête-à-tête aussi défini ne peut manquer d’effaroucher la pudeur d’une demoiselle ? Point du tout : d’un pas délibéré, ce féminin esprit-fort s’avance vers le lit : « Viens, viens, mon incomparable ! dit en lui tendant amoureusement les bras madame de Folaise, qui semble retrouver dans le charme de cette visite tous les feux que je croyais avoir amortis ; viens admirer le trésor que possède ton amie, et prendre quelque idée de la perfection possible d’un mortel ! »

« Cette belle tirade n’était point encore achevée, que déjà toute ma personne était à découvert. Heureusement certain objet, variable de sa nature, se trouvait encore dans un état qui ne prêtait nullement à l’épigramme. C’est le