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CHAPITRE III

OÙ SE DÉVELOPPENT DES CARACTÈRES
BIEN OPPOSÉS


Il était si bon, ce cher Monrose ! Dès qu’à mon réveil on m’eut appris son accident, je courus me désoler à son chevet ; mais je ne pus faire entendre mes doléances qu’après l’avoir assuré que je ne lui voulais aucun mal. « Eh ! mon ami, lui dis-je, le baignant de mes larmes, comment pourrais-tu m’avoir déplu ? — Je devais, chère comtesse, avoir plus d’égards pour un étranger qui se trouvait chez vous, et à qui vous aviez la bonté de ne point imposer silence. J’ai fait le jeune homme : j’ai manqué à mon devoir. Chez vous, le répréhensible sir Georges devait être sacré pour moi… Me pardonnez-vous, généreuse amie ? Dites, au nom de l’ami-