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MONROSE


l’humble aveu de notre infériorité. En un mot, il se croyait venu pour notre bonheur, afin que nous apprissions de lui que nous n’avions pas le sens commun. « Qu’avez-vous à dire à cela ? » répétait-il toutes les fois qu’après quelque diatribe il se flattait d’avoir frappé victorieusement l’une de nos prétendues erreurs.

« — Mais, monsieur, lui dit un jour très-sèchement Monrose (c’était chez moi), comment ne vous êtes-vous point encore aperçu qu’on ne vous réplique jamais rien ? Vous avez toujours raison : vous êtes du moins assez heureux pour qu’on vous laisse dans cette croyance. Ne pourriez-vous pas avoir enfin la générosité de ménager de pauvres gens qui ne demandent que la paix dans leurs ténèbres profondes ! »

Comme la conversation qui va commencer et sa suite sont d’un intérêt qui marquera dans ces mémoires, je l’isole et dois en faire un chapitre à part.


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