cloître. Madame de Folaise, toujours bonne, en
dépit de mille défauts, donna généreusement
cinq cents louis à sa chère compagne au moment
de la séparation. Lecteur, il n’y a plus d’Adélaïde :
c’est maintenant madame la présidente
de Blandin. Oublions, avec son nom de fille, ses
lubriques déportements, et si elle devient honnête
femme, commençons à l’estimer. Mais qu’en
pensez-vous ? Qui a bu boira, dit-on. Je doute
fort que madame de Blandin fasse mentir le
proverbe véridique.
Il faut savoir, dans l’occasion, tirer de ses amis le meilleur parti possible. J’avais parfaitement saisi qu’il fallait un époux à madame Popinel. Mais était-il bien nécessaire que ce fût un colonel, un homme de qualité ? Point du tout. Que cet époux fût aussi beau que Monrose, presque aussi bon comptable en fait de redevances conjugales, et qui, par goût comme par état, fût plus sédentaire, moins volage, plus facile à garder auprès de soi, et j’imaginai que madame de Folaise, pour se raccommoder, entrerait volontiers dans mes vues, et déterminerait son amie en faveur de mon protégé. Ne devinez-vous pas, lecteur, que c’est le cher Saint-Amand que je destine à l’opulente madame Popinel ?