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CHAPITRE XVII

INTRIGUES. PROGRÈS D’AGLAÉ. SAGESSE DE
MONROSE


Que dans un cas urgent la marquise eût jeté son amant dans les bras d’Aglaé, c’était un coup de politique, un parti forcé ; mais elle aimait trop ce fripon de Monrose pour qu’elle pût tolérer qu’il mît de la suite à cultiver une rivale. J’étais, après notre héros, ce que madame d’Aiglemont aimait le mieux au monde : notre amour mitigé n’égalait pas encore notre amitié cordiale. Je fus consultée, priée, suppliée de traverser les rapports fortuits de ma pupille avec mon neveu. Il s’agissait donc d’opérer en faveur d’Aglaé quelque diversion qui pût la distraire de son trop aimable dévirgineur. Mes vues ne pouvaient se tourner que vers Garancey ; car d’Aiglemont, trop léger, trop fou, tenait d’ail-

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