rablement des vôtres avant de vous ranger sous
le joug connu de l’hymen ; mais le temps est
enfin arrivé de payer largement vos dettes. En
vain savez-vous mille ruses de guerre et vous
flattez-vous de pouvoir vous défendre à proportion
du talent que vous avez eu pour attaquer.
Croyez-moi, vous ne vous aviserez jamais
de tout, et dès qu’un cerveau féminin voudra
bien se mettre en frais pour essayer de vous
duper, toute votre théorie, toute votre pratique
seront forcées à baisser pavillon.
Cette réflexion n’est pas de moi, cher lecteur. C’est mot à mot la plainte assez risible que le marquis vint me porter contre moi-même. Il lui restait une cruelle épine dont je voulus bien le délivrer…
Était-ce tout de bon Aglaé, les autres jours, ou peut-être encore la marquise, que Saint-Amand avait conduite à l’ermitage ! Je le tranquillisai, l’assurant que ma vengeance n’allait pas aussi loin, et surtout que la marquise ne s’y serait point prêtée. Ainsi, pour cette fois encore, il fut permis à d’Aiglemont de supposer qu’il n’était pas cocu. À bon compte, et c’est tout ce qu’il nous fallait, la dame était hors d’affaire.