Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/584

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
77
MONROSE


rablement des vôtres avant de vous ranger sous le joug connu de l’hymen ; mais le temps est enfin arrivé de payer largement vos dettes. En vain savez-vous mille ruses de guerre et vous flattez-vous de pouvoir vous défendre à proportion du talent que vous avez eu pour attaquer. Croyez-moi, vous ne vous aviserez jamais de tout, et dès qu’un cerveau féminin voudra bien se mettre en frais pour essayer de vous duper, toute votre théorie, toute votre pratique seront forcées à baisser pavillon.

Cette réflexion n’est pas de moi, cher lecteur. C’est mot à mot la plainte assez risible que le marquis vint me porter contre moi-même. Il lui restait une cruelle épine dont je voulus bien le délivrer…

Était-ce tout de bon Aglaé, les autres jours, ou peut-être encore la marquise, que Saint-Amand avait conduite à l’ermitage ! Je le tranquillisai, l’assurant que ma vengeance n’allait pas aussi loin, et surtout que la marquise ne s’y serait point prêtée. Ainsi, pour cette fois encore, il fut permis à d’Aiglemont de supposer qu’il n’était pas cocu. À bon compte, et c’est tout ce qu’il nous fallait, la dame était hors d’affaire.


  3
8