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CHAPITRE X

SUITE DU RÉCIT DE LEBRUN


« Malgré mes conseils réitérés de ne pas s’endormir sur le danger de pareille enclouure, mon cher maître aurait probablement dédaigné le courroux de l’oncle et de la nièce ; mais, avant-hier, un soin touchant fit accourir près de nous certain courrier volontaire dont le message nous mit enfin dans le cas de nous occuper sérieusement de madame de Salizy.

« Le courrier était un faux jockey, jeune fille à l’âme tendre, à l’esprit romanesque, femme de chambre ad intérim chez madame de Belmont : elle s’était bravement offerte pour aller, sous une forme masculine, se mettre au service du sacripant d’époux, afin de veiller sur toutes les actions de celui-ci, d’éclairer ses menées et de fournir toujours à temps à madame de Belmont l’occasion de s’en garantir.