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MONROSE


dre heureux : s’il vous est réellement dévoué, vos bontés multipliées vous l’attacheront davantage, sinon… vous aurez fait un joli rêve, sauf à vous rendormir pour recommencer à rêver. Ainsi va la vie ! » À bon compte, je fis présent à la nouvelle initiée, d’une clef de certain labyrinthe enchanté[1], dont on se souvient sans doute, afin qu’elle pût y roucouler tout à son aise et sans péril avec son heureux tourtereau. À la vérité, d’Aiglemont m’avait dit autrefois les choses les plus raisonnables au sujet de cet infaillible impôt qu’on nomme cocuage ; mais combien les plus beaux discoureurs sur la théorie, manquent de philosophie et deviennent inconséquents, lorsque la pratique les met à l’épreuve !

Ainsi donc, va me dire quelque lecteur, le même jour avait couché deux nouveaux noms sur ce fameux registre qui doit bien en être… pour Paris seul, à son cinq ou six cent millième volume ? — Point du tout : Garancey avait de beaucoup le pas sur d’Aiglemont dans le grand ordre. Madame de Garancey, déjà veuve de deux maris, esprit fort, femme à conceptions romanesques et dramatiques, n’avait, en se ma-

  1. Voyez Mes Fredaines, troisième partie, chapitre XVII, page 73.