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CHAPITRE III

OÙ L’ON COMMENCE À LEVER LA TOILE


L’une des premières nouvelles que d’Aiglemont me donna de Paris fut qu’incessamment je verrais arriver Garancey, — certain marquis, mon libérateur la nuit de mon aventure de sultane avec Belval et le fiacre[1]. Garancey, nouvellement marié dans sa province avec une riche veuve qui n’en était jamais sortie, venait faire connaître à sa femme notre illustre capitale. Il avait aussitôt couru chez moi. Cette marque de souvenir et d’amitié m’était bien sensible ; je me fis une fête de le revoir.

Pour que rien ne manquât à ma satisfaction, à peu près en même temps des lettres d’Angleterre m’annoncèrent l’arrivée très-prochaine de milord et milady Sidney, jadis Zéïla et ma sœur, avec madame de Grünberg, jadis Zélime

  1. Voyez Mes Fredaines, quatrième partie, chapitre VIII, page 33. Ce marquis n’avait point encore été nommé.