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CHAPITRE II

OÙ LA LANTERNE MAGIQUE S’ENRICHIT DE
PLUSIEURS VERRES


La baronne de Liesseval, qui m’avait un peu négligée depuis qu’elle avait conquis son lieutenant-général, vint par hasard me voir la veille du jour fixé pour mon départ, qu’elle ne croyait pas si proche. Cette femme romanesque ne parlait de rien sans engouement. Elle fit un si pompeux éloge de mon habitation rurale, que le commandeur, saisi d’admiration sur parole, me pria de permettre qu’il vînt me faire sa cour à ma terre. Tout de suite j’eus une heureuse idée. J’avais besoin d’occuper là-bas M. Monrose, au sujet duquel il fallait prévoir, ou que je l’aurais à tout moment sur les bras, ou que peut-être, dans son désœuvrement, il travaillerait à me débaucher mon Aglaé chérie. Celle-ci était la pureté même. Sujette à l’exaltation et tant soit