conduire que par vos conseils, et mériter peut-être
de vous retrouver quelquefois sensible à
des désirs que vous ne cessez de m’inspirer,
mais dont je reconnais qu’avant d’avoir fait
preuve d’une meilleure conduite, je n’ai pas le
droit de vous prier d’agréer l’hommage. »
N’est-ce pas, cher lecteur, que je fis bien d’avoir jusqu’au bout de la dignité ? Je réprimai de mon mieux la très-piquante envie que j’eus un moment de mettre Monrose dans tous ses torts, en le récompensant d’avance d’une conversion qu’il n’eût pu dès lors s’empêcher d’effectuer, à moins de renoncer pour jamais à mon estime… Cependant il venait d’en trop dire en m’avouant qu’il avait encore parfois l’avantage de servir mademoiselle de la Bousinière. Je n’avais que faire de risquer peut-être… Enfin, je fus même fâchée d’avoir mis, comme on a vu, quelque chose au hasard à travers la confession du coupable.
Je vous quitte pour quelque temps, cher lecteur, ayant besoin de respirer après vous avoir conté tout ce fatras sans reprendre haleine.