Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/469

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XXXVII

RAYON DE SOLEIL. RETOUR DE MADAME
FAUSSIN


« En dînant, continua Monrose, Juliette m’apprit enfin ce que c’est que M. de la Bousinière et Armande, qui n’est point sa fille. Celle-ci dut le jour à la maîtresse d’un riche Anglais qui, rompant son ancienne liaison, maria cette femme avec M. de la Bousinière, afin qu’Armande, adoptée, ne fût pas sans état civil. La Bousinière, noble fort équivoque, servait du moins alors dans la gendarmerie ; il fut toute sa vie grand hypocrite ; il avait su, à l’occasion de son mariage, en imposer ; on le crut galant homme : c’était un malheureux. Bientôt sa femme, séparée de lui, mit Armande dans un couvent où se développa ce qu’elle a de figure, avec beaucoup d’esprit et de talent, et même avec des qualités passables, mais qui toutes ont été bientôt corrompues, dès que, n’ayant plus