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MONROSE


déshonorées. Des jambes brûlantes, qui n’étaient plus pour le coup celles de la haridelle Flakbach, m’électrisaient… Une de mes mains ébauchait une indiscrétion… On voulut s’y opposer… Ce mouvement mit à deux doigts de ma bouche celle de la charmante Juliette : je ne pus m’empêcher d’y planter un baiser… « Ah !… dit-on tout bas, voilà ce que je craignais !… » Le baiser est parti… se fixe ; les têtes n’y sont plus… Le larcin suspendu s’achève… La main hardie qui s’était faufilée ne rencontre plus d’obstacle… Le trésor dont M. Faussin est propriétaire ad honores se trouve pillé. Je ne sais quel mal peut me vouloir de mon audace la raison de Juliette, mais son tempérament me prodigue les plus sensibles expressions de sa reconnaissance. »