Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/427

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XXX

SUITE DU RÉCIT DE LEBRUN


« Cette triste aventure, dis-je à Carvel, aura porté bonheur à ce certain Monrose, contre lequel je t’ai vu si courroucé. Ta détention lui aura donné de la marge. Il eût été bien adroit à lui d’en profiter pour sortir de Paris. — Sans doute ; mais s’il ne l’a pas fait, il n’en aura plus le temps, car tout à l’heure, tenant, dans la couche d’Armande, mon lit de justice, j’ai réglé toutes choses en déjeunant avec elle, Saint-Lubin et le docteur Béatin. — Quel est ce dernier ? ai-je demandé. — Un bon vivant de sorboniste, qui demeure au troisième étage de la maison où j’ai eu cette diable d’aventure. Il est terriblement luxurieux, intrigant et vindicatif ; à cela près, c’est le meilleur homme du monde. Il fait quelque bien à une jolie marchande de tabac qui tient le rez-de-chaussée et que Saint-Lubin a aussi, mais gratis. Celle-ci nous par-