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MONROSE


amies de la chaussée d’Antin, était entrée au service de madame de Moisimont dès le lendemain du fameux souper. De là toute la matière, soit de l’intrigue du bal, soit du persiffleur couplet où Mimi m’expliquait si gaiement et ses vues et ses raisons délicates pour que notre amoureuse alliance souffrît un retard.

« Cette explication nous conduisit jusqu’au peloton équitant. On y était complétement dupe du stratagème : les remercîments me furent prodigués. M. de Moisimont, pâle comme un mort, balbutia les siens avec distraction, saisi du pommeau de sa selle, où le ballottait une rude jument de cabriolet donnée par le loueur de chevaux pour une monture tout à fait agréable, mais qui, la bouche usée et conservant quelque ardeur, n’avait pu, sans de grands efforts, être dissuadée de courir après son ami particulier, l’isabelle de l’ingénieuse amazone. »

Admirons pourtant, cher lecteur, comment le sort tend parfois aux pauvres humains des piéges diaboliques ! Si le bon génie qui sans doute excitait la jument, avait été le plus fort, M. de Moisimont, accourant, faisait avorter, du moins pour cette fois, le complot dirigé contre son honneur marital ; mais le mauvais génie prévaut, la jument est retenue, et tandis que le pauvre

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