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MONROSE


galité ! Il faut en convenir humblement, ma chère comtesse : cette nuit si différente de celles qui l’avaient précédée, fut celle où le flambeau cessa de donner de la lumière. Soufflé de toutes manières, vers le matin il ne fut plus qu’un charbon fumeux, et presque aussitôt une poignée de cendres.

« C’était le signal de ma retraite : on me rendit l’essor. Hélas ! je ne ressemblais plus guères aux deux moi du frais tableau d’alliance. Vous me revîtes ; je vous fis peur, et vous me grondâtes bien de m’être à ce point fatigué pendant un voyage dont avec raison vous persistiez à nier l’utilité.

J’attendais impatiemment la fin de ce détail, me souciant assez peu des figures hyperboliques au moyen desquelles mon romanesque neveu s’évertuait à justifier la duperie d’avoir fait pendant toute une semaine la chouette à ces deux impitoyables joueuses ; j’avais bien plus à cœur de savoir quel était ce prélat dont je serais étonnée, et qui se chargeait de soutenir madame de Belmont.

Étonnée ! je ne le fus presque point lorsque, après quelques façons, Monrose me nomma le très-lubrique et peu constant oncle de d’Aiglemont, le prélat de d’Orville, de Sylvina, le