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LE DOCTORAT IMPROMPTU

elles le connaissent elles-mêmes et qu’elles ont résolu de les y pousser. — Pardonne-moi, mon cœur ; ces timides-là sont en grand nombre ; on commence presque toujours par cette gaucherie que tu viens de décrire, et, tout comme un autre, j’ai payé ce tribut. Mais on est plus ou moins chanceux dans la rencontre de la première belle à qui l’on adresse son voluptueux hommage, ou qui se fait un plaisir de nous le dérober… Je te dirais bien, dans ce genre, quelque chose d’assez piquant, et qui m’est relatif… mais, près de toi, je ne saurais m’occuper que de toi seule… les moments sont courts… laisse-moi… (Il voulait…) — Non, non (lui dis-je), modère un instant ce transport, qui me flatte, mais auquel je ne veux répondre qu’après que tu m’auras fait confidence de ce que tu viens d’annoncer. Dis, dis-moi, cher toutou, qui fut, avant ce jour, l’heureuse friponne qui te donna les excellentes leçons dont il est évident que tu as si bien profité ? — La nommer