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quelle chaque année vient s’ajouter un nouveau chaînon non moins fâcheux, prouve que notre histoire n’est qu’une récapitulation des maux que les autres colonies ont endurés avant nous. Nos griefs ne sont qu’une seconde édition des leurs. Nos réclamations en faveur d’un soulagement sont les mêmes. Comme les leurs, elles ont été traitées avec dédain et mépris, et n’ont attiré sur les pétitionnaires qu’une augmentation d’outrages et de persécutions. Ainsi l’expérience du passé démontre la folie d’attendre et espérer de la justice des autorités Européennes.

Toute sombre et toute peu flatteuse que peut être la perspective actuelle de notre bien-aimée patrie, nous trouvons dans les vertus publiques de nos compatriotes un encouragement à espérer que le jour de notre régénération n’est pas bien éloigné. Les manufactures domestiques se ramifient parmi nous avec une rapidité bien propre à nous réjouir au milieu de la lutte.

L’impulsion donnée depuis quelque peu de mois par l’exemple de citoyens généreux et pleins de patriotisme, en portant des habits faits d’étoffes manufacturées dans le pays, a été généralement suivie et sera avant peu universellement adoptée. La détermination de ne consommer aucune marchandise grevée d’impôts, et d’encourager un commerce libre avec nos voisins, deux objets d’une importance vitale, devient de jour en jour plus générale, plus résolue et plus effective. Le peuple doit tout partout être imbu de la conviction que les