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que n’estant permis à un chacun ny en tous siecles de pouvoir travailler à ses propres frais et despens, et sans rien emprunter d’autruy, quel mal y a-il si ceux qui ont l’industrie d’imiter la nature et de tellement diversifier et approprier à leur sujet ce qu’ils tirent des autres, (…), empruntent de ceux qui semblent n’estre faicts que pour prester, et puisent dans les reservoirs et magasins destinez à cet effet, puis que nous voyons d’ordinaire que les peintres et les architectes font des ouvrages excellens et admirables par le moyen des couleurs et materiaux que les autres leur broyent et leur