chrétiens l’avaient emporté et on continuait à recourir à la pierre et à la source[1].
Le désert de Syrie, limité à l’ouest par la mer Morte, le Jourdain, Damas, Émèse, Palmyre, à l’est et au nord par l’Euphrate, n’est qu’un prolongement de l’Arabie.
1. — Comme l’a écrit M. Dussaud, les migrations arabes ont la régularité des saisons. Les tribus de grande tente passent l’hiver en Arabie, particulièrement dans le Nedjed. Au printemps, elles s’avancent vers le nord à la recherche des pâturages. Elles arrivent ainsi en bordure des territoires sédentaires. Quand le soleil a brûlé l’herbe courte de la steppe et tari la plupart des puits, à ce moment la moisson est achevée en territoire sédentaire. Les nomades pénètrent dans les champs et les brebis broutent le pied et les tiges de froment et d’orge. Ils envahissent aussi les prairies naturelles. Chaque tribu a ses campements d’été au milieu des sédentaires ou dans leur voisinage. Quand le sédentaire n’est pas fortement protégé par son gouvernement, le nomade n’exige pas seulement le libre usage des champs après la récolte, l’accès dans les
- ↑ Le texte syriaque et la traduction de la légende par J. Corluy se trouvent dans Analecta Bollandiana, t. V, p. 1-52. Le texte a été réédité par P. Bedjan, Acta martyrum et sanctorum, t. I, Paris, 1890, p. 173-301. Ascher aurait été immolé par son père le vendredi 27 juillet 701 d’Alexandre (390). En cette année, le 27 juillet tombait un samedi.