Page:Nau - Force ennemie.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les raisons qui « nous atteindront par votre bouche ». Mais vous aurez « celui » de reconnaître avec nous que c’est trop cochon de voir de sales pâtissiers comme ceuze-là transformer la cour en siau aux ordures. « De vous à moi » voilà le « point de vue légal de discipline en matière de propreté ». Et puis, ’y a la santé des arbres que nous en sommes chargés comme de la celle de ces macaques.

Bid’homme semble calmé :

— Bien parlé, Rhadamante ! Je n’avais pas vu le dégât commis. Vous ne leur ficherez que de l’abondance pendant deux jours. Pas ça de vin pur ou de cidre, vous m’entendez ! Et vous leur botterez le derrière s’ils recommencent. Ah ! passer sa belle jeunesse dans la boite à Froin, avec ces « cafouillastres » ça me tape sur les nerfs !

Ça lui tape toujours sur les nerfs ! Il nous regarde encore un moment. Ses yeux pétillants de gaîté méchante clignotent, clignotent vite, vite, comme ceux des singes. Il gonfle l’une de ses joues qu’il renfonce d’un léger coup de pommeau de sa cravache, gonfle l’autre joue, répète ce petit exercice trois ou quatre fois, — puis fait entendre un sonore clappement de langue ; on dirait qu’il débouche une bonbonne vide.

À ce moment il nous aperçoit, Léonard et moi. Sa rage mal éteinte reflambe de plus belle :

— Qu’est-ce vous foutez là, mille pétards de cinquante mille barriques de… guano ! Cochon ! barbouillé ! Je vous ait dit de fatiguer, d’éreinter