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moindre envie cependant de les répéter tous ici ; cela roule comme un torrent d’immondices. Je serais forcé d’écrire des pages et des pages où reviendraient des centaines de fois les plus effroyables jurements et les plus révoltantes obscénités. Tout ce débordement d’ordurière se réduit, du reste, à peu près à ceci : « Fou, crétin, idiot, agité ! Tu ne vois pas la gredinerie de ton bandit de frère ? Ah ! je la connais, celle-là ! On ne me la fait pas à moi ! — F…ichons le camp — et au galop ! On va s’amuser dans ce… cette… maison de tolérance ! — Et tu auras ta sale… proxénète de belle-sœur pour exciter contre nous les infects… souteneurs de gardiens qu’on te donnera. Ton frère est un porc breneux, un excrément ambulant, etc. » Et j’adoucis beaucoup les termes de Kmôhoûn !… Jolie, oui, jolie, mon expression de « vacarme psychique ! » Charmante âme de Kmôhoûn !

J’apaise le tkoukrien en lui promettant, de très bonne foi, que nous ne ferons pas un long séjour dans cet appartement embelli par la présence de la délicieuse et indulgente Adrienne. J’ai, moi-même, peur des trop intelligents médecins dont parle mon frère. Si ces hommes supérieurs allaient découvrir en moi l’âme tkoukrienne et me torturer longuement et vainement pour m’en débarrasser ? — Allons, je redeviens fou et plus fou qu’auparavant ! Mais, tant pis ! Je ne veux pas rester ici ! J’aime mieux être ingrat envers mon frère ; je m’enfuirai dès aujourd’hui . . . . . . . . . . . .