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cacher n’importe où, sous des meubles, sous des couvertures, être dans le noir, ne plus voir rien ! Même enfant je n’ai jamais connu terreur pareille !


Avec l’extraordinaire versatilité des… « malades », je me réveille, le jour suivant, dispos, heureux, plein d’une joyeuse énergie. La crise de Bid’homme et le retour de Kmôhoûn sont devenus pour moi des événements providentiels qui m’ont dicté la conduite à suivre : Je dois fuir vite et vite ! ce séjour du Désespoir et de la Peur et me mettre à la recherche d’Irène qui personnifie la lumière, le bonheur, la Joie de vivre ! Je me moque un peu du politicien Letellier ! — On peut trembler devant un fou comme Bid’homme qui a quelque chose d’infernal, qui est une sorte de Kmôhoûn exagéré, mais craindre un futur marchand d’amendements, un pleutre qui se fait accompagner de deux Diafoirus pour « affronter » un vieux brave garçon comme le père Froin, quand il est si simple de grimper sur un toit, de se couler par une large cheminée comme il y en a ici et de tomber sur son ennemi sans qu’un seul gardien se soit douté de ce qui allait se passer,… craindre un Letellier !… ah ! non, par exemple !

Je vais m’évader bien tranquillement, ce soir, entre chien et loup, — et en demandant le « cordon » au concierge, — encore !