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bassin, j’ai vu que la porte était ouverte, que le Dr  Froin regardait, écoutait !

C’est fini ! Les trois gnomes me laissent sortir bien paisiblement.

La voix du Directeur n’est plus reconnaissable. Elle éclate, elle clangore :

— Ah ! bandits ! canailles ! assassins ! Je vous y prends cette fois ! Ah ! vous avez rétabli la torture chez moi ! Je devrais vous faire envoyer au bagne !… Monsieur Bid’homme, vous n’êtes plus rien dans cette maison ! Ficelez vos paquets ! S’il vous faut un certificat, je me charge de vous en rédiger un, moi ! Filez immédiatement, vous m’entendez ! Je ne veux plus de vous ici sous aucun prétexte. Au galop, ou gare les gendarmes ! Et que font chez moi ces valets de bourreau que j’avais jetés dehors il y a un an ? Hors d’ici, gredins… ou voici une trique… et nous verrons !

La sortie des trois artistes manque de noblesse.

Je me rhabille aussi vite que je peux. J’ai une longue plaie à la jambe droite. Un escabeau renversé sur le sol est plein de sang.

Le Dr  Froin ne s’occupe plus de moi : Il est maintenant consterné, bouleversé, au point de monologuer :

— Tout cela est arrivé par ma faute ! Quand on est souffrant on ne garde pas sur les bras une pareille maison… Et l’on m’avait déjà fait pressentir que ce Bid’homme… et je n’avais pas voulu le croire !… Une fois seulement !… Et je ne l’avais