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L’autre répond sur le même ton :

— Sûr qu’y faut pas l’laisser continuer. Ça serait une crapulerie !

D’un mouvement instinctif et simultané, ils me replantent sur mes semelles et me prennent, assez doucement, chacun par un bras.

Bid’homme n’écoute rien, ne voit rien ; il exulte ; il chante :

On va le f…ourrer dans l’ bouillon,
La belle digue-di, la belle digue-don !…


Nous arrivons au pavillon des bains, dans une sorte de hall où je n’ai pas encore pénétré et le médecin-adjoint me remet à deux autres gardiens inconnus de moi, de nouveaux employés de l’établissement sans doute, deux gnomes fauves et trapus qui lui ressemblent comme des frères :

— Allez-vous-en, dit-il sans aménité aux deux grands gaillards. Je n’ai plus besoin de vous : j’ai mes hommes, ici !

La porte se referme sur ceux qui m’avaient défendu.

Maintenant Bid’homme se fait cordial et bon enfant avec ses « pareils ». Il plaisante ; il est folâtre :

— On va se payer une petite partie de rire. On va calmer des ardeurs qui devenaient dangereuses. F…ichez-le-moi à poil, ce satyre et après cela, au grand baquet !