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— Alors, son baluchon ? fait Léonard, curieux.

— Sera composé de sa chemise bien raccommodée et de celui des costumes de Robertine qu’elle n’ « arbore » pas aujourd’hui.

— Enfin, le Dr Froin s’arrangera avec le tuteur.

— J’y compte bien. J’ai, vraiment, assez fait ; tout mon argent est placé… mal placé !… J’ai même renoncé à me marier par économie ! Alors vous comprenez !…

On a pris le cognac. M. Frédéric rebouche la bouteille, mire bien le niveau du liquide et fait, à la hauteur voulue, une petite marque avec un diamant de vitrier. De plus, il met la fiole sous clef ; mais je l’entends murmurer :

— La sellurerie ne vaut pas cher aujord’aujord’hui.

Il est près de trois heures. Robidor s’en va chez Angu-Postel pour atteler son cheval. Robertine apporte les « effets » de la mère Charlemaine qui commence à s’inquiéter.

— Elle n’aurait pas un chapeau, un bonnet, demande Léonard. Nous n’arriverons pas de bonne heure à Vassetot et y fera frais !

— Elle possède une capeline, je me reumeumore, répond M. Frédéric. On pourra lui en ceindre le chef si la température devient trop frigorifique.

Dix minutes se passent et Robidor revient, son fouet en collier, annoncer que « la bête est dans les brancards ».

Robertine empaquette la tête de la mère Charle-