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n’est-il qu’un pis-aller, rien d’autre ! — Il y a donc de l’espoir pour toi. — … Ah ! tu ne connais pas mon nom, — pourrai-je te le dire ?… Oui, — en voici les « éléments sonores » dans ta boîte à musique : je m’appelle Kmôhoûn. Je t’ai déjà appris que ma planète sub-aldébaranienne, invisible aux télescopes de ton globe, se nommait Tkoukra. — Maintenant, bonne nuit !

Chose incroyable, j’ai pu m’endormir en dépit des clameurs aiguës qui démolissaient, en quelque sorte, les murs du « bâtiment d’en face », le transformaient en une immense cage toute hurlante dans les ténèbres. — L’affreux concert a duré longtemps, car j’ai l’impression que sa lugubre cacophonie venait me tourmenter jusqu’au fond des gouffres du sommeil.

Puis, tout à coup, c’est le matin, le petit jour gris-bleu et Léonard entre dans ma chambre, précédant François, mon gardien temporaire.

II

Malgré les menaces d’orage d’hier soir, voici que vers sept heures, il fait un si joli temps saphir et or que j’ai envie d’aller revoir les jardins.