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DEUXIÈME PARTIE


I

Le délire a dû me reprendre, suivi d’une période de coma.

Quand je sors de mon anéantissement, je me retrouve couché, enfoui dans les couvertures qui me montent jusqu’au nez ; je ne suis pas seul. Assis près de mon lit, — éclairé par la lueur dansante d’une bougie, Léonard est occupé à nettoyer un fort chapeau-melon, — d’un gris si pâle qu’il en devient blanc, — et semblable à un dôme de mosquée. Une véhémente odeur de benzine parfume (?) toute la chambre.

Mon gardien a une figure si sage et si appliquée d’élève toto parachevant l’un de ces devoirs idiots à force de scolastique perfection, dont les braves professeurs d’antan manquaient rarement d’enrichir les recueils d’âneries connus sous le nom de « cahiers d’honneur », une figure si niai-