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Des villages marins de ligne fantastique
Filent sur l’eau profonde, à même les brisants, —
Rotangs barbarement peints de sang et de soufre,
Planchers à claire-voie en secs bambous cassants
Où le pêcheur noir dort au souffle bleu du gouffre :
— Arfaks ou Papouahs, goules au crâne étroit,
Des femmes de jais fauve aux cheveux de crin droit
Dont le splendide corps nu, bestial, inspire
Une admiration qui se teinte d’effroi
Et dont miroitent les grands ongles de vampire.
Les yeux torridement sombres et scintillants
De cruauté tendre — ont, — (vaguement aiguisée ?)
La dent trop blanche en la gencive lilacée…



Nacre de perle glauque aux fuyants orients
Pâles, — et doucement ondulés d’hyacinthe,