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situation politique unionnelle

par laquelle, à mon avis, en faisant de part et d’autre, preuve de bonne volonté, on peut arriver à une solution entièrement satisfaite santé est celle-ci :

Ministre des Affaires étrangères commun, norvégien ou suédois, responsable devant les deux royaumes ou devant une institution commune.

Service consulaire distinct pour chacun des royaumes, en établissant toutefois que les consuls, pour tout ce qui concerne les rapports avec les puissances étrangères, seront placés sous la direction et le contrôle du ministre des Affaires étrangères.

Si, au cours des négociations, on pouvait trouver une autre forme pour la réglementation des questions unionnelles, tout en conte servant la communauté dans la gestion et l’administration des Affaires étrangères, condition indispensable au maintien de l’Union, je me déclare disposé à la prendre, elle aussi, en sérieuse considération. »

Au premier abord, et pour les personnes étrangères à la question, cette proposition peut paraître pleine de prévenances, même envers les prétentions norvégiennes ; mais on s’en fait une tout autre opinion, lorsqu’on l’examine en lui donnant comme arrière-plan les événements des derniers temps. Les négociations que nous avions entreprises avec tant de confiance, venaient d’être rompues au moment même où, possédant toutes les garanties possibles, sous