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la question des consulats

du Commerce » et, en Norvège, plusieurs années plus tard, du ministre des Finances norvégien. Seulement en 1858, une ordonnance du 20 avril confia la direction du service consulaire au ministre des Affaires étrangères.

Il est donc réellement et historiquement inexact de prétendre, comme le font les Suédois, que la communauté est nécessaire suivant la nature même des choses ; et cette prétention a été jugée nulle par le gouvernement suédois lui-même, lorsqu’il déclara, par l’intermédiaire de ses négociateurs « qu’on a reconnu qu’il n’est pas impossible… d’organiser un système comprenant des consuls séparés pour chacun des royaumes ».

À mesure que la navigation et le commerce extérieur de la Norvège prirent un développement de plus en plus considérable, le moment devait s’approcher où la Norvège aurait besoin d’un service consulaire séparé, qui pût, étant géré exclusivement par une autorité norvégienne, se vouer entièrement aux intérêts norvégiens.

À ce sujet, on peut se rappeler que la Norvège a son pavillon à elle, arboré par une flotte de commerce qui tient le quatrième rang parmi les flottes du monde entier, et qui est environ trois fois plus considérable que celle de la Suède.

Les inconvénients de la communauté augmentèrent à mesure que les intérêts commerciaux des deux pays entrèrent en concurrence les uns avec les autres ; et ils devinrent surtout