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la norvège et l’union avec la suède

supérieure appartenait au ministre des Affaires étrangères. Entre temps le gouvernement et la Chambre de Norvège ont affirmé énergiquement, à différentes reprises, que le fait d’avoir les même consuls que la Suède, n’engagerait pas le pays à reconnaître cet organisme commun comme juridiquement obligatoire ; aux diverses tentatives faites pour obtenir de nous des engagements dans ce sens, il fut toujours répondu nettement (par exemple, en 1847, par le gouvernement norvégien tout entier) que la Norvège ne saurait s’interdire le droit de nommer des consuls particuliers si ses intérêts rendaient cette création nécessaire.

La Suède a riposté en essayant de faire reconnaître que le service consulaire est si étroitement lié au service diplomatique qu’il n’en peut être séparé. Mais cette prétention a été réduite à néant par le fait qu’un comité norvégien-suédois qui comptait parmi ses membres le Baron Bildt, actuellement ministre de Norvège et de Suède à Londres, a proposé, à l’unanimité, une organisation comportant des services consulaires séparés, sans pour cela porter atteinte à la communauté existant dans le service diplomatique. Le gouvernement suédois, ainsi que le gouvernement norvégien, et aussi le roi, ont admis en principe cette organisation telle qu’elle fut proposée.

Lorsque, en 1814, furent créés les consuls communs aux deux pays, ces fonctionnaires ne ressortaient pas du ministre des Affaires étrangères ; ils dépendaient en Suède du « collège