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situation politique unionnelle

immédiatement après la réunion du Conseil et fut télégraphiée aux journaux étrangers, quoique le procès-verbal ne dût pas être connu avant que le gouvernement norvégien n’ait été entendu. Le fait de publier, de son propre chef, l’un des procès-verbaux avant que l’autre n’existât, ne peut en tout cas être considéré comme un acte plein d’égards envers l’autre partie ; il aurait difficilement pu se produire, si l’on avait eu réellement le dessein d’arriver à un accord en accueillant les prétentions justifiées de la Norvège.

En Conseil des ministres norvégien et suédois combiné, le 25 avril 1905, le gouvernement norvégien, en accédant au Rapport du Ministère de la Justice, répondit en ces termes : « Comme on sait, le peuple norvégien a réclamé à l’unanimité la création d’un service consulaire norvégien distinct ; il a été tout aussi unanime à prétendre que la décision relative à cette question, étant en dehors de la communauté établie entre les deux royaumes par l’Acte d’Union, est réservée aux Autorités d’État norvégiennes…

Si la proposition présentée en Conseil des ministres combiné devait être basée sur ce point de vue que le développement ultérieur de la question des consulats serait provisoirement arrêté, l’adhésion de la Norvège à un tel point de vue serait, selon l’avis de ce département, considérée comme synonyme d’une renonciation à la prétention unanime du peuple norvégien de voir se réaliser un droit