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dans la neige au lieu de glisser par-dessus ; la marche est par suite plus pénible.

Les semelles des ski, en bouleau, étaient recouvertes de minces plaques d’acier, et, sous l’emplacement du pied, d’un morceau de fourrure d’élan. J’avais fait placer ces plaques dans la pensée que nous trouverions du névé détrempé, sur lequel les ski ordinaires en bois ne glissent pas. La peau d’élan était destinée à empêcher les patins de glisser en arrière. Nous ne rencontrâmes pas de neige de cette espèce, par suite toutes ces précautions furent inutiles.


« ski » de l’expédition.

Les deux paires de ski en chêne nous ayant rendu d’excellents services, je crois devoir recommander leur usage aux expéditions futures. Les patins étaient fixés au pied par une courroie épaisse et une lanière de cuir circulaire attachée à cette courroie. D’après mon expérience, il n’est pas pratique, dans les longues courses sur de grands plateaux, d’avoir le pied solidement attaché et serré au ski par une courroie en osier comme les patineurs en emploient en Norvège lorsqu’ils doivent sauter. Pour être maître de ses patins, cette disposition n’est pas du tout nécessaire : elle fatigue du reste beaucoup plus le pied qu’une courroie relativement souple.


un « lauparsko »