
CHAPITRE XXV
en kayak — noël à godthaab
ous avions tous, comme cela se comprend aisément, le plus
grand désir d’apprendre l’art de la navigation en kayak. Peu de
temps après mon arrivée à Godthaab, je m’étais procuré une de ces
embarcations, et, ainsi que je l’ai raconté au chapitre précédent, je
l’avais emmenée dans l’Ameralikfjord. À la fin de décembre seulement
j’acquis l’habileté d’un bon kayakman.
Au début, ramer en kayak est très difficile. Ne faut-il pas en effet conserver l’équilibre le plus parfait, pour ne pas faire chavirer cette longue et étroite périssoire.
Une fois le kayak achevé, on le porta au rivage, et, non sans difficulté, je réussis à introduire mes jambes dans l’étroite ouverture ménagée au milieu de l’embarcation, puis on me poussa doucement à l’eau. La première impression est loin d’être agréable : on a la sensation d’être assis sur une lame de couteau, et à chaque instant il semble que l’embarcation va chavirer. Avec quel air anxieux je