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duit auditif à découvert, ainsi que l’articulation temporo-maxillaire, et toute la longueur de l’apophyse styloïde. Toutefois le tamponnement avec des éponges suffit pour arrêter l’hémorrhagie, il ne vint qu’un érysipèle à la face et la malade guérit.

On trouve dans le Bulletin de médecine de Bordeaux 1833, deux observations dues à Moulinié, après l’extirpation ; il employa la cautérisation ; il n’a sauvé qu’un de ses malades.

C’est à Béclard que l’on doit la première preuve authentique : son malade, opéré en 1823, eut tous les muscles du côté de la face paralysés, il mourut quelques mois après, et à l’autopsie, on put s’assurer que réellement la glande avait été extirpée en totalité. Gensoul en 1824 opéra un malade qui, étant mort en 1825, fournit la preuve que l’ablation avait été complète ; en 1826 il répéta la même opération, son malade eut tout le côté de la face paralysé, mais il survécut. Plus tard Lisfranc enleva la parotide et constata par l’autopsie qu’il n’était rien resté de la glande. Depuis, un grand nombre de chirurgiens ont, paraît-il, pratiqué l’extirpation avec succès.

M. Leblanc est le premier qui ait tenté cette opération chez le cheval ; voici comment s’exprime à ce sujet ce vétérinaire distingué :

« J’incisai la peau qui recouvre la glande droite, dans toute l’étendue de l’organe. L’incision fut pratiquée beaucoup plus près de son bord antérieur, que du postérieur, afin de faciliter la dissection de la première région, qui est fixée à la partie supérieure du bord postérieur du maxillaire par du tissu cellulaire très dense. Une seconde incision divisa le sous-cutané