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a copié Méjean dans le traitement des fistules lacrymales, est le seul qui puisse être employé.

Procédé de Duphœnix. — Il est fondé sur les principes précédents, mais il est plus complet ; ce chirurgien remplace le fer chaud par un bistouri à lame longue et étroite. Il enfonce l’instrument de haut en bas, et d’arrière en avant, et arrondit, l’ouverture en le faisant tourner deux ou trois fois sur son axe, puis il introduit à sa place une canule taillée en bec de plume, dont l’ouverture externe correspond à l’extrémité parotidienne du canal ; elle doit conduire la salive dans la bouche et maintenir l’ouverture béante.

Les bords de la fistule furent excisés et réunis par la suture entortillée ; il obtint ainsi la réunion immédiate. Pendant seize jours, la canule abandonnée à elle-même put rester en place sans se déranger, ce que l’on explique difficilement, car, bien que le trajet qu’elle parcourait fût oblique, il semble en effet cependant que les mouvements des joues auraient dû l’expulser.

Procédé Monro. — Ce célèbre chirurgien se servit d’une alène de cordonnier, et avec cet instrument, qu’il paraissait affectionner beaucoup, il traversa la joue de part en part dans la direction du canal. Il se contenta ensuite de faire passer par cette ouverture un cordon de soie, dont il ne dit pas le volume, en lia les deux bouts vers l’angle de la bouche et le laissa trois semaines en place ; puis le cordon fut retiré, et la fistule se cicatrisa peu à peu (Mém. de la société d’Édimbourg, t. II, p. 311). Platner opère de la même façon, mais