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J’avais assez de richesse ;
Mais je fus trop obligeant,
Ce qui fait qu’en ma vieillesse
Je n’ai pas beaucoup d’argent.
À quoi pourrais-je prétendre ?
Les petits vivent de peu ;
J’ai du vin et du pain tendre,
Et le soleil dn bon Dieu.

C’est Bonhomme
Qu’on me nomme ;
Ma santé, c’est mon trésor ;
Et Bonhomme vit encor.

De tous cotés j’entends dire :
« Que ces jeunes gens sont fous ! »
Je ne fus meilleur ni pire
Que la plupart d’entre vous.
Eh quoi ! pour des peccadilles
Gronder ces pauvres amours !
Les femmes sont si gentilles !…
Et l’on n’aime pas toujours.

C’est Bonhomme
Qu’on me nomme ;
Ma gaîté, c’est mon trésor ;
Et Bonhomme rit encor.

Rien ne peut plus me surprendre :
Là-bas j’irai sans regret ;
Et, quand il faudra m’y rendre,
J’aurai mon paquet tout prêt.