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��LES POEMES

��La Romance de l'Homme, * par Saint Georges de Bouhérter. — Les Poètes, * premier fascicule : M. Nicolas Beauduin.

Ce serait avoir la rancune longue que de continuer à faire grief à M. Saint-Georges de Bouhélier de quelques péchés de jeunesse. Si alors il poussa l'orgueil et l'ostentation de son orgueil plus loin qu'il n'eût convenu ; s'il entretint autour de son nom un tintamarre insupportable et qui contrastait singu- lièrement avec la digne réserve de nos aînés ; s'il rechercha certains patronages douteux — et je ne parle pas de celui de Zola qui jusqu'au bout fut un honnête homme de lettres même dans l'aberration esthétique de ses derniers romans ; si les œuvres vraiment naturistes de notre époque naquirent en marge d'une école qui, promettant Goethe, Shakespeare et Dante, aboutit à l'aimable talent de M. Montfort, — des années d'application entêtée, de lutte et, j'imagine, de méditation, presque sans compromis avec le journalisme, une série d'ouvrages je ne veux pas dire accomplis mais de plus en plus près de la réussite, enfin une attitude noble et simple ont réhabilité M. de Bouhélier dans notre esprit. Non, il n'a pas tenu tout ce qu'il promettait, mais il s'est efforcé bien vaillam- ment à remplir une partie de ses promesses. Il mérite d'être écouté.

Je regrette d'autant plus fort que la première occasion de parler de lui me soit offerte ici par la publication d'un recueil

' Fasqaelle éditeur. - Basset éditeur.

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