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��DE LA FOI 799

peut pas dire, voici la plus nette, la plus précise, la plus aiguë. Il est certaines journées, certaines températures par lesquelles brusquement-, je. ^IP-ÇL trouve transporté, le long de moi-même, vers mo^^ formidable avenir. Je dure soudain de toute ma' durée à la fois. Dépaysé jusqu'au cœur, pris par l'indifférence à tout ce qui m'environne comme par une passion, immobile, sans forces, étranger^, je ne suis plus seulement ici. Au milieu de ce monde bleu et ouvert, je me sens tout à coup sans avertissement, sans bruit, rejoint à mon éternité. Non pas dissolution, ni mélange ; mais un prçh- longement sournois et délicieux : je cesse d'avoir une fin ; comme l'eau derrière l'écluse atteint en silence le niveau du canal qui la continue, de même, porté par un invisible mouvement, me voici à la hauteur de ma vie immortelle. j£;^a*3it plus besoin de courage : je reçois nouvelle de celui que je ne suis.,pas,encQ|:e4.Jl,mejsalue et la paix est avec moi., , .: ^^^.:.%.,.,:. .,., .,„;rT <. .^

Preuve dont on peut rire, mais qu'on ne réfutera

^^^' ; 3b noiî^miol ^I ansb sboHd

_ ■ ' inifibijc Dieu aussi m'est révélé directement ; il tombe

sous le sens de l'imagination ; pour le voir, je n'ai

besoin que de m'abandonner un peu à ma fantaisie.

Je l'atteins dans son activité, je le surprends tout

proche, occupé à des besognes qui me concernent.

Et comment peut-on faire pour ne pas voir

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