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LES POEMES 703

Plongeant leurs bras musclés dans de vastes chaudrons Elles en retiraient les poules et chapons.

La table supportait des gâteaux et des crèmes. Des tonneaux étaient là où l'on puisait à mime.

Des guirlandes de Rerre et la joie des discours Célébrèrent sans fin le charme des amours.

Cependant que montaient de la crèche voisine Les plaintes des agneaux et les pleurs des clarines.

Suivez à travers le printemps la Procession fleurie :

Le beau déroulement se faisait avec calme La fanfare inondait de lumière les palmes.

Le coteau que gonflait F ombre des jeunes pousses Semblait être un autel fait de paquets de mousse.

C^ était une fraîcheur montant de V arrosoir. Un enfant trébuchait au poids de P encensoir.

Un papillon fiotta, fils de la canicule,

A mes pieds sur les fleurs gonflées des campanules.

y admirai P équilibre ineffable de Dieu Dans ces ailes Rées au système des cieux.

Ce papillon venait prendre part à la fête

Et sa couleur chantait la joie comme un prophète.

Une brise presque insensible le poussait Dans la procession aux gracieux lacets.

Des bannières penchaient à Pavant du cortège Sur les voiles creusés, tels des flocons de neige.

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