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588 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

V

Tu te consolerais, peut-être. Avec les feuilles, avec Peau, Avec la blancheur des rideaux Et le ciel peint sur la fenêtre.,. Tu te consolerais, mon âme,

— Si tu pouvais te consoler ! — Avec ce morne paysage

Où tes yeux fiers et détournés Suivent au couchant, les nuages Comme d'errantes voluptés !

Tu te consolerais, mon cœur ?

— Mais qui pourrait te consoler ?. . . Car tu contemples ta douleur

Et tu la retiens, embrassée. Comme des flammes et des fleurs Sur ta poitrine consumée /...

— Le ciel est peint sur la fenêtre Comme une rivière d'azur...

Tu te consolerais, peut-être.

Mon cœur ! et ce serait mourir !

Et ce serait mourir enfin

Le long du quai vermeil et dur

Où le bateau blanc du destin

Serre sa voile immense et ne veut plus partir !

Jean Dominique.

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