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matin, quand le soleil faisait sortir les cloportes de dessous les tuiles. Le premier matin, en été, et les soirs de décembre, voilà ce qui m'a ravi toujours ici.

Mais, en ce moment, j'ai une chambre jolie, sur une cour sans fond mais de trois mètres carrés. — La rue Victor-Cousin fait coin sur la place de la Sorbonne par le café du Bas-Rhin, et donne sur la rue Soufflot, à l'autre extrémité. — Là, je bois de l'eau toute la nuit, je ne vois pas le matin, je ne dors pas, j’étouffe. Et voilà.

Il sera certes fait droit à ta réclamation ! N'oublie pas de chier sur la Renaissance, journal littéraire et artistique,[1] si tu le rencontres. J'ai évité jusqu'ici les pestes d'émigrés carolopolmerdis. Et merde aux saisons et cobrage.

Courage.

J.-A. R.
rue Victor Cousin, hôtel de Cluny.
  1. Où venaient de paraître les Corbeaux, p. 100 des Œuvres.