Page:NRF 8.djvu/412

Cette page n’a pas encore été corrigée

406 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Heureux l'homme dont les larmes sont la pluie des tombeaux ruinés

et dont la peau est le bruit du serpent dans les feuilles.

Heureux l'homme dont le fils naît de la luxure

de l'ennemi !

Son enfant le suit dans le silence de la neige, en

se cachant derrière les arbres et la froide lune regarde.

Mais malheur, malheur à l'homme conscient

qui préfère, aveugle à la beauté de Dieu,

le vide de l'ennui

aux tourments de la passion

et les tourments de la passion

au vide de l'ennui !

DON MIGUEL. — Esprit, qui es-tu .?

L'OMBRE. — Je suis l'ombre de ta vie passée.

�� �