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LE MATADOR DES CINQ VILLES 3O7

histoires. Nous avions parlé art, puis médecine ; et maintenant, nous parlions de la vie, et de ces côtés de la vie qui font rire les hommes et dont les femmes s'éton- nent, gênées. Une ou deux fois nous avions parlé des Brindley. Ils auraient dû être là déjà. Mais me sentant profondément à mon aise et satisfait d*être où j'étais, je n'avais aucune impatience. Soudain on frappa sur la fenêtre.

— Voilà Bobbie ! dit Stirling en se levant de son fauteuil avec lenteur. Ce n'est pas lui qui refusera du whisky, même si vous n'en voulez pas. Je crois que je ferais bien d'aller chercher une autre bouteille.

On frappa de nouveau, impatiemment.

— Quoi ! on y va, mon vieux ! protesta Stirling.

Il alla, en pantoufles, jusqu'à la porte latérale, traver- sant le vestibule et le laboratoire. Je le suivis et Titus vint après nous, flairant et reniflant.

— Dites donc, M'sieur, fit une voix épaisse quand le docteur ouvrit le porte. Ce n'était pas Brindley, mais Jos Myatt. N'ayant pas pu, dans robscurité, trouver le bouton de la sonnette, il avait, à la Jos Myatt, attaqué la seule fenêtre où il avait vu de la lumière. Il demanda, ou plutôt commanda, sans aucune cérémonie, au docteur de se rendre immédiatement au Pot Mousseux, à Toft End.

Stirling eut un moment d'hésitation.

— C'est bien, mon ami, j'y vais, dit-il avec calme.

— Tout de suite ? insista, du seuil, la voix épaisse et méfiante.

— J'y serai avant vous si vous n'emballez pas : j'y vais dans l'auto. Stirling ferma la porte. J'entendis des pas sur le sable de l'allée, dehors.

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