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26o LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

S'il VOUS fallait ouvrir la porte de la cage à votre oiseau favori, de quel douloureux regard ne le suivriez-vous pas tant que vous pourriez l'aperce- voir !.. Lorsqu'il serait hors de vue, vous vous remonteriez un peu. Peut-être serais-je plus heu- reux, étant moins tourmenté, si vous me confessiez combien de choses vous sont nécessaires en dehors de moi, si réellement il en est ainsi ! " Comment ! devez vous dire, quel égoïsme ! quelle cruauté de ne pas vouloir me laisser jouir de ma jeunesse ! de vouloir que je sois malheureuse ! " Mais cela doit être ainsi si vous m'aimez ; sur mon âme, je ne saurais être satisfait à moins. Si réellement vous étiez capable de vous amuser à une partie de plaisir, s'il vous était possible de sourire à la face des gens, en désirant, à Vheure qu'il est^ qu'ils vous admirent, vous ne m'avez jamais aimé ni ne m'aimerez jamais. Je ne vois la vie que dans la certitude de votre amour. Donnez-la moi, ma bien-aimée ! Si je n'en ai pas la conviction je mourrai de désespoir. Dès ;j lors que nous aimons, nous ne devons plus vivre comme font les autres hommes. Je ne puis souffrir ce poison que distil- lent la sottise et le babillage. Vous devez être mienne jusqu'à mourir sur le gril si je le désire. Je ne prétends pas avoir une sensibilité supérieure à celle de mes semblables, mais je voudrais sérieu- sement que vous relisiez nies lettres, les bonnes et les mauvaises, et que vous considériez si celui

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