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LES REVUES I I I 9

Mary, la Langue et le Style administratifs par M. Fernand Sauve, le Vieillard et le Trésor, conte par M. Henri Dagan, et plusieurs lettres inédites de Paul Verlaine à Jules Tellier. Voici l'une de ces lettres:

Paris, le 19 juillet 1887 Mon cher ami,

Ce ne sera pas pour aujourd'hui Vincennes.

Donc je vous attends jeudi et dimanche.

Si d'ici là vous pouviez amener Lemaître, ce serait très bien. Les jeudis il y a moins de monde. N'oubliez pas que c'est de i à 3 heures. En déjeunant à onze et demi vous pouvez par des tramways ou omnibus facilement aboutir. A pied, de la Bastille, un chemin court relativement, c'est par la rue de la Roquette et le Père Lachaise. Prendre l'allée centrale et celle toujours tout droit sur la gauche de la chapelle centrale (et non à gauche), ceci quoi,

(ici, un petit croquis de la main de Paul Verlaine)

Au surplus mieux vaut demander la route aux conservateurs des machabées — (orthographe généralement adoptée dans les journaux qui emploient ces mots-là. Moi j'ai mis macabé dans les Mémoires d'un feuf^ Il y a même au bout du Campo Santo un cabaret très bien qu'eût aimé Baudelaire.

Un ! Très bien !

M'apporter — bouteille d'encre de 2 sous ou encre dans vieil encrier portatif que vous auriez de trop, i porte-plume et quelques plumes, aux fins d'écrire beaux souvenirs littéraires ou autres pour les Chroniques ,• des Chroniques excepté celle où il y a Pour un enfant et celle que j'ai là de juillet ; un ou deux livres, un Lemaître et, au fond, cette ¥in de Satan, et du papier si en avez de reste ainsi qu'enveloppes, un peu de tabac et une pipe de 2 sous. Voilà bien des choses ! Ah ! i crayon d' 1 sou !

Tâchez de voir Thomas pour mon chapeau de haute-forme, chez Vanier, et qu'il ait l'obligeance de passer chez la banchisseuse de la cour Saint-François pour payer s'il peut le blanchissage d'une che- mise de toile, d'une paire, ô surtout ! de chaussettes, et me les faire parvenir ici cette semaine sans faute ; de voir Vanier, lui exposer

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