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l'épreuve de FLORENCE IOO9

moins le pressentiment de l'antique. L'aspiration unanime d'un peuple dont c'est le tour d'élever la voix dans le temps... Vous dénombrez les éléments acquis. — Cela ne suffit pas encore.

Il y a plus.

Un saint. Et justement le saint d'Assise.

Un saint qui a connu la vie.

La vivante Florence mûre pour l'accueillir.

Ces temps passionnés veulent encore sur eux l'animation du souffle céleste. Mais Florence n'adoptera pas ses saints au hasard. Ses saints ne sont pas ceux de Rome. Qu'un jour S* Dominique y descende, la règle en main, elle ne pourra le repousser, mais ne lui donnera pas sa tendresse, et pour un temps son art, glacé, hésitera à pour- suivre son cours...

François, dans ta première vie que dissipa la passion, comme un vent brûlant ce nuage, toute la seconde dormait.

François, tu regrettas à ton heure dernière d'avoir humilié, outragé en ton corps le don charnel de Dieu qui n'est pas moins précieux que l'âme.

François, ta foi n'eût pas été si pleine, ton humilité si gonflée d'amour, ni ton cantique si fleuri, si gazouillant, si complaisant à la douce nature, sans ta première vie de jeune fou.

Tu as transmué ton ardeur à vivre. Florence consent à faire pénitence, mais avec toi.

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