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LETTRES A FANNY BRAWNE 969

pour quoi vous m'aimez ! Je ne me considère pas comme un épouvantail ! je ne considère pas davan- tage comme tels M. A., M. B., ni M. C. Pourtant, si j'étais une femme, je n'aimerais ni A., ni B., ni C... Mais, assez de ceci !

Ainsi donc, vous voulez que je tienne ma pro- messe de vous voir bientôt ? Je la tiendrai avec autant de peine que de joie : je ne suis pas un de ces paladins du temps passé, qui vivaient des années durant d'eau claire et de sourires ! Et ce- pendant, ce soir, que ne donnerais-je pas pour le seul contentement de mes yeux ! — Cette semaine, nous devons aller à Winchester, car j'ai besoin d'une bibliothèque. ^ Brown me laissera là pour aller voir M. Snook à Bedhampton : en son absence je volerai vers vous et reviendrai. Je resterai très peu de temps, car étant dans une bonne disposition pour écrire, je redoute les conséquences d'une interruption ; et il faut que j'obéisse au courant, qu'il soit bon ou mauvais, pour éprouver mes forces et tâter le public. Vos lettres me parviendront plus facilement à Winchester, et celle-ci étant cité épis- copale, j'aurai le plaisir, toujours si grand pour moi

1 II n'en trouva point ; car dans une lettre à B.R. Haydon, datée de Winchester, 3 nov. 1819, il écrit : " Je suis venu ici dans l'espoir d'y trouver une bibliothèque, mais j'ai été bien déçu ". Pour cette lettre, voir : Correspondtnce Table-Talk, par Benjamin Haydon : (2 vol. Chatto and Windus 1875) ^^ aussi Fie, Lettres... de Lord Houghton (1848), vol. II, p. 10, où l'on trouvera un extrait de la même lettre quelque peu altérée.

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