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962 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

chère ! combien je palpitais en le lisant ! certain que vous étiez avec moi sur une semblable terre, et aussi belle que cette Dame, mais privée de ses talismans !... et combien il me paraissait insuppor- table qu'il en fût ainsi, croyez-le, car je le jure par vous-même. Je ne sais quand j'aurai un volume prêt. J'ai trois ou quatre nouvelles en train, mais comme je ne puis écrire pour le seul plaisir de faire de l'imprimerie, je les laisse avancer ou dor- mir selon ma fantaisie. Peut-être paraîtront-elles à Noël ; ^ mais encore ne suis-je pas bien sûr qu'elles paraissent jamais. Peu importe d'ailleurs ! Les vers sont devenus aussi communs que les jour- naux et je ne vois pas en quoi le crime serait pire pour moi que pour un autre de semer dans les salons et les salles de lecture les vers sortis d'un cçî veau rien qu'à demi-éclos ! Rice va, depuis (Quelque temps, mieux que d'habitude ; il n'a plus à souffrir de la négligence de ses parents qui ont pu l'apprécier pendant ces dernières années mieux qu'ils ne l'avaient fait durant sa première jeunesse, et sont maintenant tout dévoués à son bonheur. Si mon état continue de s'améliorer cette nuit, j'irai demain inspecter le pays un peu plus loin, et mau- dire tous ceux qui viennent par ici pour se lancer comme des bassets à la chasse au pittoresque ! C'est étonnant à quel point ils peuvent perdre la

' Aucune d'elles ne parut avant l'été suivant, quand le volume de Lamia fut publié.

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